• OPHELIE

     

    Salut tout le monde !

    Moi, c'est Ophélie, alias "le marsu", "la furie", "la catcheuse", "crotte de chat", "ma puuuuuuce", "ma petite chérie", et j'en passe.

    Je n'ai pas trop de souvenirs de ma vie d'avant ; faut dire, j'étais jeunette. Je me rappelle d'un refuge à Niort, de la chaleur, des chats partout, des Zoms, mais surtout des Zoms à longs cheveux (paraît que ça s'appelle des femmes) nommés Ka-bou-li-kats qui m'ont un jour embarquée pour un long périple vers l'autre côté de la France. Enfin ça, quand on m'a fourré dans la boîte, j'en savais encore rien. J'avais eu du bol paraît-il, j'étais pas vraiment prévue au programme, mais j'accompagnais Sima, une espèce de sauvageonne associale qui venait du même refuge que moi. Il y a eu un loooong voyage, avec des trains, des Zoms gentils, encore des Zoms qui nous ont récupéré, la Sima et moi, une voiture, la pluie... L'autre, elle arrêtait pas de pleurer qu'elle voulait sortir de sa caisse, moi j'étais peinard. La Zom à lunettes, elle a pas arrêté de nous causer, comme quoi on allait arriver dans une nouvelle maison, où on pourrait sortir de la caisse [note : là, Ophélie est installée devant l'écran de l'ordi, elle suit le déplacement du curseur des yeux, la tête penchée]. La Zom a pas menti, on est arrivés dans un endroit, j'ai eu le temps de sentir d'autres chats, elle a fermé une porte, ouvert les caisses... Et là, paf ! J'ai sauté sur la Sima toutes griffes dehors. Des heures qu'elle me cassait les oreilles à geindre, elle l'avait bien cherché ! La Zom, elle a pas eu l'air d'apprécier par contre. Elle a attrapé la pleureuse et je me suis retrouvée avec une pièce pour moi toute seule. La classe ! A manger, à boire, un coussin, une fenêtre pour regarder les oiseaux, des câlins plusieurs fois par jour... C'était vachement plus sympa que la cage du refuge ! Bon, y avait ces chats là, de l'autre côté de la porte, qui perdaient rien pour attendre. Un jour, la zom me l'a enfin ouverte, cette porte, et j'ai sauté sur le poil de tout le monde. Ah ça, il y en a qui ont regretté de pas s'être planqués ! La zom à lunettes et l'autre zom étaient bien surpris, apparemment on leur avait raconté que j'étais "un amour, une minette super facile". N'importe quoi, je vous jure ! J'attendais le bon moment voilà tout. Du coup au début ça a été un peu difficile ; déjà que j'étais pas bien jolie, avec ma tête de crotale (ça c'est la zom à lunettes qui l'a dit) maigrichonne et déplumée (ça c'est de la part du zom avec des poils sur la figure), en plus j'avais pas bon caractère qu'y disaient... Du coup ils passaient leur temps à me surveiller, à jouer avec moi pour me "ca-na-li-ser", soit-disant que j'avais trop d'énergie. Ca, j'en ai boxé des matous benêts !

    Jusqu'au jour où je suis tombée sur un os. Un gros os, un machin énorme nommé Berlioz, qui faisait plus du double de ma taille et de mon poids. Moi, je l'avais jamais vu celui-là, encore un associal qui passait son temps caché à cause du mauvais souvenir que lui avaient laissé des zoms (pas les miens, attention faut suivre !). Bon, me voilà partie sur le sentier de la guerre, comme d'habitude, avec mes 2,5 kg toute mouillée, et voilà-t-y pas que je rencontre cette espèce de panthère bigleuse qui se fige comme un souris en m'apercevant ! Ni une ni deux, je me ramasse pour lui crocheter les pattes (c'est ma spécialité), et là, bam ! Je vois des étoiles. La zom à lunettes, elle a tout vu, et elle rigolait comme une bossue, mais moi j'ai mis du temps à comprendre ce qui m'arrivait. Y venait de m'assener deux baffes le lascar ! Rien à dire, respect.

    Et là, j'ai commencé à me calmer. Je sortais plus les griffes, j'étais moins agressive avec les autres chats (sauf avec un benêt rouquin, mais avec le temps c'est devenu un jeu), j'étais plus câline qu'avant avec les zoms... Le premier à craquer, ça a été lui. Comme quoi j'allais lui manquer une fois partie. Vu que c'était gagné de ce côté, j'ai concentré mes efforts sur la zom à lunettes. Un des trucs que je préfère, c'est m'installer sur l'arbre à chats quand elle s'assied à son bureau. Là, je suis pile derrière son épaule, et je lui miaule à l'oreille, je la lèche, je tire ses cheveux, je marche sur son clavier, juste pour lui rappeler que je suis là, et quand elle se retourne pour me caresser je lui mets des coups de boule partout dans la figure. Un autre truc que j'adore, c'est quand elle me prend sur ses genoux et qu'elle me caresse la tête, une main après l'autre, comme si elle me recoiffait. Je ronronne et je plisse si fort les yeux que je ressemble à Yoda ! Je sais pas qui c'est, mais elle a l'air de bien l'aimer.

    Un jour, une zom que je ne connaissais pas est venue pour voir Sima. Moi, je savais pas, je croyais qu'elle venait pour m'emmener, alors j'ai tourné autour de ma zom, j'ai miaulé et miaulé jusqu'à ce qu'elle me prenne dans ses bras. Là, je me suis accrochée à son pull et je l'ai plus lâchée. C'est là qu'elle a craqué pour de bon. Encore heureux, je venais quand même de lui sortir le grand jeu ! On l'adopte ! qu'elle a dit. Je les aime bien mes zoms. Et j'aime bien les autres chats aussi, vu qu'on peut faire les fous ensemble et se tenir chaud l'hiver et tout...

    Je voudrais dire merci à tous les zoms gentils qui ont croisé ma route et m'ont tendu la patte, les zoms kaboulis, les zoms train, les zoms anonymes qui m'ont permis d'adopter la nationalité alsacienne. Si je les voyais, je leur lècherais à tous le bout du nez, comme à ma zom quand je suis contente (elle dit qu'elle trouve ça adorable, même si j'ai pas une haleine parfumée à la rose...). Je suis fière d'être une Kakouli Kat.

    Ah attendez, c'est pas fini, ma zom a encore quelque chose à dire..."

     Merci à vous les Kaboulis pour tout ce que vous faites et avez fait pour Ophélie et pour bien d'autres encore. Pour nous aussi, puisque même si elle n'était pas prévue au programme, il était clair très rapidement que cette petite peste chétive viendrait rejoindre la famille. Et ce n'est pas encore officiel, mais la plus-si-craintive Sima pourrait bien devenir des nôtres elle aussi...


    votre commentaire
  • KRYSTAL ET MAMBO

    Salut, moi c'est Krystal, je suis le frère de Mambo. Ce dernier, trop occupé à jouer et à faire des bêtises, n'a pas souhaité s'exprimer... Excusez-le, c'est encore un bébé et il ne tient pas en place !

     Nous sommes donc arrivés ensemble chez notre nounou (notre soeur ayant eu la chance d'être adoptée directement - nous sommes des p'tits métisses car ma soeur, c'était une panthère noire...) Mambo est tout de suite sorti de sa cage en ronronant (quel charmeur celui-là !) Moi, j'ai préféré me méfier un peu parce que les humains, le peu que j'en connaissais, c'était pas terrible... Mais quand j'ai vu une gamelle pleine, j'ai pas pu resister : j'avais tellement faim !

    Bref, après qq jours d'observation attentive, je me suis senti rassuré : je n'avais vraiment rien à craindre de cette "nounou", même si des fois elle s'habille bizarre (genre en robe de chambre avec des moon boots !) et j'ai commencé à prendre plaisir à ses câlins. Du coup, je lui ai montré que moi aussi je savais ronronner.

     Au bout d'une semaine, on est allés tous les deux voir un docteur pour animaux. C'est Mambo qui est sorti en premier. La dame, elle a voulu lui faire une piqure mais à peine elle a versé le désinfectant qu'il s'est mis à hurler (quel comédien celui-là !). Après c'était mon tour et je n'étais pas trop rassuré du coup, mais ça faisait beaucoup moins mal que ce que j'imaginais. A la fin on était quand même super contents quand la nounou nous a ramené dans notre chambre.

    Après 15 jours, on a enfin pu sortir visiter le reste de la maison et faire connaissance des autres locataires : il y a Karamel, un gros matou sympa avec lequel on peut partager nos jeux, c'est vite devenu notre pote ! Puis il y a aussi une drôle de chatte avec des poils longs et un tout petit nez. Elle, j'ai tout de suite senti qu'il ne fallait pas trop l'approcher (quelle crâneuse celle-là, elle se prend pour une princesse !). Du coup, moi je la laisse tranquille mais Mambo, qui n'a visiblement pas encore compris, a commencé à vouloir l'enquiquiner et à la suivre partout (quel pot de colle le frangin !). Alors la princesse a fini par le gifler et s'est retirée dans ses appartements, une pièce qui lui est réservée et où on n'a pas le droit d'aller.

     Moi, j'essaie d'être sage mais Mambo, il n'en fait qu'à sa tête. Par exemple, il s'amuse à gratter la litière jusqu'à ce qu'il en mette partout. Je vois bien à sa tête que la nounou n'est pas très contente quand il fait ça, surtout quand elle a passé une demi-heure à la nettoyer, et aussi quand il gratte la terre des plantes et qu'il s'amuse à se pendre aux rideaux.

    La nounou pense que Mambo serait plus heureux dans un grand espace où il pourra se défouler à sa guise, voire avec un ou plusieurs congénère(s) sympas.

    Moi, c'est pas pareil : j'aspire à un peu plus de calme et à une relation privilégée avec mes futurs adoptants (je suis plus "cérébral" que "casse-cou"). Ca me dérange pas s'il y a d'autres matous mais je peux rester seul aussi, du moment qu'on me chouchoute. Mon seul défaut, c'est peut-être la gourmandise et lorsque Mambo s'approche de ma gamelle, je l'avertis fermement que je ne partagerais pas, même avec lui (quel sans-gêne c'ui là !) Non mais !

    Bref, on arrive sur Paris le mois prochain alors si vous souhaitez nous accueillir, manifestez-vous !


    votre commentaire
  •  

    Ceci est un message de détresse. Stop. L'heure est grave. Stop. Suis maintenant enterrée vivante sous les chatons. Si je ne décède pas d'un brusque arrêt de circulation sanguine dans les cuisses, je pourrais mourir d'overdose de gâtisme.

     

    L. M. C. F., FA à bord du Kabouli Kats

    Journal de bord. Invasion des chatons, j+9.

     


    votre commentaire
  • Sujet : Héliade.

    Arrivée dans les lieux sous la menace d'une septicémie galopante — mais seul le chat a été vu galoper.

    Caractère : intrépide et douce.

    Aime : se coucher en hauteur avec la tête pendue dans le vide, pour voir la vie sous un autre angle.

    Relations aux bipèdes : exploration immédiate, frottage contre les mollets. Au bout de quelques jours, bisous sur le nez.

    Relations aux chats : a été observée dormant occasionnellement avec le sujet Gengis. Plus souvent vue le léchant, et surtout le suivant dans une partie de cache-cache ou de catch.

    Vocalisations : élégantes arpèges inquisitrices, provocant l'irrésistible envie de la divertir et de la gratter derrière les oreilles.

    Sommeil : sur la couette, dans le creux des jambes. Jamais couchée très longtemps, le chat Héliade ressent le besoin régulier d'aller inspecter son territoire.

    Jeu favori : la balle en mousse.

    Nourriture préférée : les bouchées en gelée.

    Bêtise de choix : jouer dans les rideaux.

    Incroyable mais vrai : m'a un matin volé un morceau de pain aux céréales et l'a dégusté avec joie.

     

    Sujet : Gengis.

    Arrivé avec la réputation d'être un grand timide sous des airs de petit téméraire — seuls les airs de petit téméraire ont pu être confirmés.

    Caractère : câlin et joueur.

    Aime : les câlins et les jeux. Monter sur les genoux et se laisser fondre.

    Relations aux bipèdes : les humains semblent tour à tour considérés par le sujet comme des distributeurs à croquettes et des distributeurs à câlins.

    Relations aux chats : fortement influençable. Aime venir voir ce que fait la dénommée Héliade pour faire pareil, voire faire à sa place. Aime provoquer des batailles spectaculaires mais inoffensives.

    Vocalisations : ronron moteur catégorie A380.

    Sommeil : sous la couette, lové contre le ventre ou la nuque d'un bipède. Déclenchement du ronron automatique en cas de gratouille.

    Jeu favori : n'importe lequel, surtout si c'est celui qu'Héliade avait choisi pour elle.

    Nourriture préférée : les bouchées en gelée, surtout dans la gamelle d'Héliade.

    Bêtise de choix : courir frénétiquement sur le comptoir de la cuisine, au cas où ce serait l'heure de la pâtée.

    Incroyable mais vrai : préfère jouer au foot avec les friandises au canard de luxe plutôt que les manger.

     

    Les perspectives sont sombres : toute cette effusion de ronrons et de beauté féline risque de vite prendre fin, car les envahisseurs chatons sont absolument irrésistibles et devraient être rapidement adoptés. C'est pourquoi je consigne mes observations ici, pour garder trace de ces événements exceptionnels.

     L. M. C. F., FA à bord du Kabouli Kats

     héliade gengis

    Héliade                                 Gengis


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique