• Karamel

    Janvier 2012 : L'asso effectue un nouveau sauvetage à la fourrière de Niort et je me propose en FA quarantaine pour 2 chats. J'ai pour principe de ne pas les choisir car j'estime que chacun a droit à sa chance. On m'amène donc 2 loulous : une mâle roux et blanc d'un an 1/2 et une petite écaille en piteux état (corysa).

    Du coup, séparation immédiate : Fabiola dans la chambre d'ami pour plus de surveillance et Karamel, le rouquin, dans la grande salle de bain.

    L'état de Fabiola s'est rapidement amélioré par la suite (je passais plus de temps avec elle car j'ai vraiment eu peur de la perdre !).

    Karamel, seul dans sa pièce, avait élu domicile dans la baignoire que j'avais tapissée de couvertures chaudes. Ce n'était pas un chat difficile (il était propre et plutôt discret).

    Lorsque j'allais le nourrir sur les coups de 7 h du matin et que je le réveillais, je voyais surgir sa tête d'ahuri avec ses petits yeux tout ronds et ses grandes oreilles amovibles. A dire vrai, je ne le trouvais ni spécialement beau ni charmant : "banal" était pour moi l'adjectif qui venait le plus souvent à l'esprit lorsque l'on me demandait de le décrire.

    De plus, il ne savait pas miauler : il faisait " hi-hi-hi ! " à la place. Il n'avait visiblement pas l'habitude non plus qu'on le prenne dans les bras (il acceptait les caresses mais sans plus...) donc, pour moi, pas spécialement câlin...

    Une fois prête pour l'adoption, Fabiola est montée sur Paris chez Brigitte : c'est devenue une belle minette et non plus la petite chose toute amaigrie que j'avais recueillie.

    Quant à Karamel, il devait partir près de Grenoble où une super FA l'attendait (mais plus difficile, vu la distance, de lui trouver un co-voiturage rapidement).

    Au bout de 3 semaines, sa quarantaine terminée depuis 8 jours, j'ai décidé de lui laisser libre accès à toute la maison, même si je savais qu'Anouschka, princesse exclusive et BCBG, ne lui reserverait pas le meilleur des accueils...

    Une fois libéré, le p'tit bonhomme s'est transformé en Speedy Gonzalez : courant partout comme un dératé, sautant sur les meubles, sur les tables, dévalant les escaliers... Bref, il était branché en permanence sur 2000 Volts.

    J'avoue avoir eu hâte de le voir partir alors car il commençait à me fatiguer (je suis de nature plutôt calme) et je me suis surprise à compter les jours avant son départ.

    Comme je l'avais prévu, Anouscka lui a craché dessus lorsque je les ai présenté.

    Outrée, cette dernière m'a jeté un regard noir avant de cracher sur le loubard :

    "Qu'est-ce que c'est encore que ce gueux que tu as déniché ? Et puis je trouve qu'il a de sales manières en plus ( il a osé me sentir le derrière ! Non mais vous vous rendez compte ?) Je te préviens, je ne supporterais ça longtemps ! "

    Mais le matou ne s'en est pas offusqué le moins du monde et a continué avec patience ses tentatives d'approche que j'ai fini par trouver très touchantes : il l'invitait à jouer et lui lançait gentiment la balle. La belle tentait toujours de le snober du haut de son coffre en osier mais je voyais bien que sa résistance faiblissait de jour en jour face à la patience et à la persévérence du petit loubard. Elle est vite passée de l'agressivité à l'indifférence le plus royale...

    La dernière semaine, Karamel s'était considérablement calmé (plus de courses effrénées à travers la maison) et Anouschka et lui partageaient le canapé.

    (Je tiens à signaler que cela constituait un véritable miracle ! Elle qui ne supporte même pas le plus mignon des chatons...) Changement de comportement également envers nous : le p'tit père montait spontanément sur nos genoux et tricotait des pattes sur notre estomac tout en ronronnant.

    A partir de ce moment là, on a quand même réalisé qu'il allait nous manquer, ce drôle de p'tit bonhomme !

    Lorsque je le retrouvais le matin, il me saluait d'un "Hi-Hi !" que j'ai finalement traduit par "Bonjour !".

    J'ai alors écris un mail à sa future famille d'accueil pour leur dire que Karamel était un chat extra et qu'il ferait leur bonheur." Prenez-bien soin de lui, ai-je ajouté, il en vaut la peine !"

    Puis le jour J est arrivé : il avait neigé plusieurs jours de suite et tout s'est enchaîné très vite :

    Coup de fil de la co-voitureuse annulant son voyage à Grenoble, les nationales étant impratiquables. Et là, immense soulagement de notre part ! C'était sans doute le signe que j'attendais : ce chat était fait pour nous, plus question de le laisser partir !!!

    Voilà plus de 6 mois maintenant que Karamel a rejoint notre petite famille et je n'ai jamais vu un chat aussi affectueux et équilibré. Reconnaissance éternelle aux Kaboulis pour ce trésor qui fait notre bonheur jour après jour. Toujours de bonne humeur et jamais rancunier, ce qui, entre parenthèses, nous change un peu des humeurs de la miss Anouschka...

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    « Jasmin et HawaïNina »

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